LAUSR

Introduction Les femmes enceintes diabétiques équilibrées ou non sont considérées comme des personnes à risque de développer une forme grave de COVID-19 et doivent respecter de manière stricte les consignes de confinement. Objectif L’objectif de l’étude était d’évaluer l’impact sur l’équilibre glycémique, du suivi à distance d’un groupe de femmes enceintes diabétiques. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude prospective descriptive menée sur une période de 3 ans portant sur les patientes ayant bénéficié de consultations avant le confinement, puis suivies grâce à des appels téléphoniques hebdomadaires ou bimensuels selon le profil glycémique et au besoin. Résultats On a inclus 58 patientes. L’âge moyen des patientes était 32±6,28 ans. Le terme moyen de la grossesse était de 17±9,07 SA et 26,19 % étaient sous insuline. Toutes les patientes ayant reçu des appels durant les 80 jours du confinement. La glycémie à jeun moyenne passait de 1,13g/L avant le confinement à 0,97g/L après, p =0,47. L’hémoglobine glycosylée (HbA1c) passait de 6,1 % à 5,89 % (p =0,24). Dans le sous-groupe sous insuline, la dose totale moyenne passait de 0,25U/kg à 0,45U/kg, p <0,05. Une hypoglycémie sévère a été rapportée chez 3 patientes, aucune décompensation acidocétosique n’a été signalé chez nos patientes. Par ailleurs, une surconsommation de sucreries et du pain a été rapportée par 35 % des gestantes incluses. Conclusion La télémédecine nous a permis d’améliorer l’équilibre glycémique de nos patientes grâce à une intervention thérapeutique ciblée et non retardée.