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Pemphigus et surinfection herpétique : audit de pratiques multicentrique

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Introduction La prevalence et les circonstances de survenue des surinfections herpetiques (SH) du pemphigus (P) restent peu connues. Nous avons mene une etude multicentrique retrospective pour en etudier les caracteristiques.… Click to show full abstract

Introduction La prevalence et les circonstances de survenue des surinfections herpetiques (SH) du pemphigus (P) restent peu connues. Nous avons mene une etude multicentrique retrospective pour en etudier les caracteristiques. Patients et methodes Parmi tous les nouveaux P vus entre 2008 et 2016 dans 4 centres de reference pour les maladies bulleuses auto-immunes, et apres interrogation des fichiers de virologie, nous avons inclus les patients avec au moins 1 episode de SH. La prevalence des SH dans chaque centre a ete calculee. Nous avons collige : âge, sexe, type de P, date de la SH par rapport au diagnostic du P, site du prelevement positif et sous-type d’HSV, taux d’anticorps anti-SIC (immunofluorescence indirecte) et traitement (ttt) du P au moment de la SH, duree du ttt antiviral, rechutes ulterieures du P et des SH. Resultats Les pratiques de prelevement virologique differaient selon les centres : systematique a chaque poussee du P (2 centres), ou uniquement si suspicion clinique de SH (2 centres). Ainsi, parmi 183 P, 11 a 71 % ont eu au moins un prelevement virologique. Au total, 22 patients (12F, âge median 58 ans) ont eu ≥ 1 prelevement positif. La prevalence des SH variait donc de 0 a 23 % selon les centres. Le P etait vulgaire dans 19 cas (86,4 %). La SH survenait au diagnostic (n = 13), sur des lesions persistantes dans les 4 premiers mois (n = 4) ou au cours d’une rechute (n = 5). Le taux median d’anticorps a la SH etait de 1/160. Le site positif etait muqueux dans 16 cas (72,3 % ; buccal n = 15). Au moment de la SH, 15 patients (68 %) n’avaient pas de ttt du P, 1 avait des dermocorticoides, 6 une corticotherapie generale ± immunosuppresseurs. La technique virologique etait une PCR dans 21/22 cas (dont 4 avec culture concomitante ou anterieure negative). HSV1 etait identifie dans 20/22 cas. Au decours de la SH, 10 patients (45 %) ont recu un antiviral preventif (≥ 3 mois), les autres n’ont eu qu’un ttt curatif. Au cours du suivi (mediane 36 mois), 11 patients (50 %) ont totalise 19 rechutes de P ≥ 6 mois apres diagnostic. Une SH etait concomitante au P dans 4/19 rechutes (21 %), et est survenue independamment chez 2 patients. Discussion Cet audit montre que les SH : – ont une prevalence variable (diversite des pratiques de prelevement) ; – touchent surtout les P vulgaires et les muqueuses, au diagnostic ; – sont traitees de maniere variable (maintien ou non d’un ttt preventif) ; – semblent rarement recidiver, meme en l’absence de ttt preventif. Les hypotheses pour expliquer le lien entre P et HSV sont : virus trigger du P ; immunite croisee entre anticorps anti-SIC et HSV ; mise a nu par l’acantholyse de la nectine, proteine d’adhesion des keratinocytes, cible privilegiee du virus ; consequence de l’immunodepression induite par le ttt du P. Conclusion Un consensus sur la prise en charge des SH au cours du P est souhaitable. Le mecanisme par lequel HSV infecte les dermatoses acantholytiques reste a decouvrir.

Keywords: hsv; par; ttt; prevalence; dans cas; audit

Journal Title: Annales De Dermatologie Et De Venereologie
Year Published: 2017

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