Introduction Le mycosis fongoide (MF) localise primitivement aux paumes et aux plantes est rare. Sa presentation est souvent trompeuse, et frequemment meconnue. Buts Rapporter 4 cas de mycosis fongoide palmo-plantaire (MFPP)… Click to show full abstract
Introduction Le mycosis fongoide (MF) localise primitivement aux paumes et aux plantes est rare. Sa presentation est souvent trompeuse, et frequemment meconnue. Buts Rapporter 4 cas de mycosis fongoide palmo-plantaire (MFPP) initialement diagnostiques et traites comme eczema ou psoriasis jusqu’a ce que l’examen histologique avec etude immunohistochimique redresse le diagnostic. Methodes Etude retrospective allant de janvier 2008 a decembre 2016, incluant tous les patients hospitalises durant cette periode pour MF confirme. Parmi les 72 cas colliges de MF, quatre cas de MFPP ont ete retrouves. Resultats Il s’agit de 3 femmes et un homme. L’âge moyen etait de 62 ans. Le delai moyen avant diagnostic etait de 2 ans. Sur le plan clinique, les quatre patients avaient une keratodermie palmo-plantaire (KPP) prurigineuse, diffuse, hyperkeratosique et fissuraire, isolee chez 3 cas et associes a quelques plaques erythemato-squameuses au niveau des jambes chez un cas. La KPP etait traitee comme eczema chez les 2 premiers cas et psoriasis chez les 2 derniers cas. Devant la resistance therapeutique, la biopsie cutanee etait indiquee, ayant permis ainsi de poser le diagnostic de MF. Le bilan d’extension etait negatif chez tous les patients. Le methotrexate a faible dose (25 mg/sem) associe a la puvatherapie locale ou a l’UV balneotherapie etait indique dans 3 cas. Le 4e patient etait traite par dermocorticoide classe tres forte associe a la puvatherapie locale. L’evolution etait favorable chez tous les patients. Conclusion Nos cas soulignent l’importance de considerer le MF comme une cause rare mais serieuse de KPP acquises. En effet, l’atteinte primitive, isolee ou predominante de la region palmo-plantaire dans le MF n’est decrit que dans 0,6 % des cas [1] . C’est une entite qui n’a pas de presentation clinique specifique [2] et peut se presenter sous forme de plaques hyperkeratosiques, nodules verruqueux, dysidrose ou encore de pustulose, ce qui peut preter a confusion avec plusieurs dermatoses comme le psoriasis, l’eczema, la syphilis secondaire, la dysidrose mycosique, le lichen plan hyperkeratosique et les verrues conduisant ainsi a un retard diagnostique. Quant a la prise en charge therapeutique, il n’y a pas de consensus.
               
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