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Lobomycose en Guyane, revue sur 10 ans d’une mycose exotique

Photo by winstontjia from unsplash

Introduction La lobomycose est une infection fongique chronique atteignant la peau et les tissus sous-cutanes. Rare (moins de 600 cas publies), elle est presente majoritairement en Amazonie. Le dauphin a longtemps… Click to show full abstract

Introduction La lobomycose est une infection fongique chronique atteignant la peau et les tissus sous-cutanes. Rare (moins de 600 cas publies), elle est presente majoritairement en Amazonie. Le dauphin a longtemps ete considere comme reservoir mais la biologie moleculaire a recemment ecarte cette hypothese. Le mode de contamination precis n’est pas connu mais des expositions aquatiques sont frequemment mises en evidence. La forme clinique la plus commune est celle de nodules pseudo-cheloidiens d’evolution progressive, bien qu’une forme a type de plaques multicentriques soit decrite chez les Indiens Kaiabi au Bresil. L’agent fongique, Lacazia loboi, est identifiable sous forme de levures en chainettes a l’examen direct ou en histologie. Une augmentation des cas avait ete suggeree lors d’une precedente etude en Guyane (20 cas en 50 ans). Nous rapportons ici les cas de lobomycose diagnostiques dans ce territoire depuis 2010 en s’interessant aux caracteristiques epidemiologiques et cliniques. Materiel et methodes Il s’agit d’une etude retrospective conduite entre 2010 et 2020 au centre hospitalier de Cayenne. Le diagnostic etait evoque cliniquement et confirme par l’examen direct ou l’histologie. Resultats Dix patients etaient recenses, essentiellement des hommes (70 %) et originaires du Bresil (80 %), plus rarement creoles ou metropolitains (20 %). Une seule patiente rapportait un traumatisme a l’origine de la lesion (morsure de poisson). La majorite (80 %) des patients presentait un facteur d’exposition a l’eau ou a la foret, souvent professionnel (50 % d’orpailleurs). La contamination avait lieu en Guyane dans 60 % des cas. La duree d’evolution moyenne avant le diagnostic etait de 10 ans. La majorite (90 %) des patients avait des nodules pseudo-cheloidiens, localises sur les membres (70 %), le visage (30 %) ou le tronc (20 %). Aucune plaque multicentrique n’etait retrouvee. L’atteinte etait plurifocale dans 60 % des cas, plus rarement ganglionnaire (20 %). L’examen direct etait positif dans 100 % des cas. Neuf patients ont ete traites, 7 par traitement medicamenteux (itraconazole, terbinafine, dapsone, clofazimine), 3 par chirurgie. Seule une patiente a gueri apres exerese lesionnelle. La plupart des patients ont ete perdus de vue en quelques mois. Discussion L’absence de plaque multicentrique ou de cas chez des Amerindiens constitue une difference interessante par rapport aux donnees bresiliennes. L’essentiel des patients est originaire du Bresil mais semble s’etre contamine en Guyane. La chirurgie reste le traitement le plus efficace mais ne s’envisage qu’en cas de lesion limitee. Classee maladie tropicale negligee depuis 2017, cette mycose merite davantage de recherche therapeutique. L’incidence (1 cas/an) semble en augmentation par rapport a la precedente etude guyanaise.

Keywords: par; cas; des cas; mais; guyane; des patients

Journal Title: Annales De Dermatologie Et De Venereologie
Year Published: 2020

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