LAUSR

Dans ce numéro où sont notamment mis en valeur un développement informatique en oncogénétique, le dépistage des hépatocarcinomes et les leucémies de l'enfant, vous pourrez également trouver une lettre à la rédaction qui nous a été adressée en réaction à la publication de Lasserre et al. dans notre numéro de mars 2017 concernant la prévention des cancers en France [1,2]. Le propos de cette lettre ne manque pas de rappeler l'intérêt des questions de la prévention déjà soulignées dans l'article mais apporte également des éléments de réflexion que nous pouvons qualifier plus politiques. En restant dans cette thématique, il est encore raisonnable de revenir sur la campagne présidentielle, ou du moins sur certains de ses aspects. Les questions de santé n'ont classiquement pas été au premier plan dans les débats, mais il est intéressant de noter malgré tout que certains points ont pu émerger dont notamment la question de la prévention en général, et de celle des cancers en particulier. À l'occasion de certains discours, incluant les différentes primaires puis la campagne en tant que telle, ont ainsi été par exemple évoquées des positions sur la pollution, incluant la place du diesel, ou sur les perturbateurs endocriniens. La présence de ces questions dans le débat public mérite d'être notée. Mais nous pouvons ajouter, en écho avec les réflexions d'Alain Braillon dans la lettre que nous publions, que les discours n'abordaient que très peu les questions relatives au tabac ou à l'alcool. Il est toujours louable d'avoir une vision globale des questions de prévention en santé mais n'oublions pas d'y intégrer les deux facteurs de risques principaux ! D'autant qu'une nomination récente auprès de l'Élysée, d'une ancienne déléguée générale d'une association de lobbying doit inquiéter les professionnels de santé. Ainsi, onze associations d'addictologues et six experts en santé publique ont fait remarquer dans un