Resume La mutation BRAFV600E, observee chez 8 % des cancers colorectaux (CCR), confere un phenotype particulier et un mauvais pronostic aux CCR, que ce soit au stade localise ou metastatique. Les… Click to show full abstract
Resume La mutation BRAFV600E, observee chez 8 % des cancers colorectaux (CCR), confere un phenotype particulier et un mauvais pronostic aux CCR, que ce soit au stade localise ou metastatique. Les CCR BRAF mutes sont preferentiellement des cancers du colon droit, peu differencies, a composante mucineuse, touchant une population plus âgee et plus souvent feminine et sont associes a une evolution metastatique ganglionnaire et peritoneale plus frequente. La mutation de BRAFV600E est associee a une instabilite des microsatellites (MSI) d’origine sporadique dans 20 a 40 % des cas. En situation localisee, elle n’implique aucune modification du traitement adjuvant. En situation metastatique, il faut systematiquement faire la recherche d’un phenotype MSI, compte tenu de sa frequente association avec la presence d’une mutation de BRAF, afin de proposer une immunotherapie demontree tres efficace dans ce cas. Pour les CCRm non-MSI, une trichimiotherapie associee au bevacizumab est a privilegier chez les patients en bon etat general mais l’association a un anti-EGFR peut se discuter, notamment, quand l’objectif est la reponse tumorale. Parallelement, la chirurgie doit etre systematiquement discutee en cas de metastase(s) hepatique(s) resecable(s) car la presence d’une mutation de BRAFV600E n’est pas un facteur de risque de recidive et qu’une survie prolongee peut etre observee. En deuxieme ou troisieme ligne, le triplet encorafenib, binimetinib et cetuximab, ainsi que le doublet encorafenib et cetuximab sont superieurs a l’association irinotecan plus cetuximab en termes de reponse et de survie (etude BEACON) et representent un nouveau standard therapeutique. Leur utilisation en premiere ligne est a l’etude.
               
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