LAUSR

Introduction L’ifosfamide est un agent anticancereux alkylant utilise en oncologie pediatrique pour traiter de nombreux cancers de l’enfant. L’encephalopathie a l’Ifosfamide (EI) est un effet secondaire specifique survenant chez 3 a 19 % des patients. Cette neurotoxicite se traduit par des troubles de la conscience, des convulsions [3] mais egalement par un syndrome cerebelleux, une incontinence urinaire, une atteinte des paires crâniennes, un etat de mal epileptique, pouvant entrainer le deces [2] . Observation Nous rapportons quatre cas d’EI chez des patients de 10, 14, 16 et 20 ans, dont trois presentaient un osteosarcome et le quatrieme un carcinome thymique. Deux des encephalopathies etaient survenues apres la premiere cure d’Ifosfamide, les deux autres apres la deuxieme cure. Les patients presentaient dans trois cas un syndrome confusionnel et le quatrieme un ralentissement psychomoteur. Une IRM cerebrale fut realisee chez deux patients, retrouvant chez l’un des hypersignaux FLAIR diffus de la substance blanche ainsi que des noyaux gris centraux, revenant normale chez le deuxieme. L’EEG retrouvait dans tous les cas un ralentissement diffus de l’activite, dans la bande delta pour l’enfant de 10 ans avec un aspect bi et triphasique, dans la bande theta avec des elements delta pour les patients de 14 et 20 ans, et dans la bande theta avec des bouffees d’ondes delta avec un aspect triphasique. La reactivite aux stimulations etait conservee. Il n’etait pas retrouve d’activite critique ou inter-critique. La symptomatologie a regresse apres arret de l’Ifosfamide et traitement par bleu de methylene. Conclusion Le diagnostic precoce d’une EI est important afin de prevenir rapidement cette toxicite. L’EEG a sa place dans le diagnostic positif et permet de faire le diagnostic differentiel entre une EI et un etat de mal epileptique qui necessiterait un traitement specifique en plus de l’arret de l’Ifosfamide et l’administration du bleu de methylene [1] , [2] .