Objectifs Les nouvelles techniques de radiotherapie externe ont permis de reduire les doses d’irradiations des organes a risque. Les plans de traitement de radiotherapie de rattrapage ou adjuvante post-prostatectomie imposent… Click to show full abstract
Objectifs Les nouvelles techniques de radiotherapie externe ont permis de reduire les doses d’irradiations des organes a risque. Les plans de traitement de radiotherapie de rattrapage ou adjuvante post-prostatectomie imposent un large champ d’irradiation pouvant contrecarrer ce precepte. L’objectif de cette etude etait d’identifier les facteurs de risque de toxicite urinaire et digestive des patients traites de maniere adjuvante post-prostatectomie ou, en rattrapage d’une recidive biologique a distance d’une prostatectomie, par radiotherapie externe avec modulation d’intensite/arc-therapie. Methodes Entre avril 2013 et septembre 2016, tous les patients traites en adjuvant ou pour un rattrapage d’un cancer de prostate localise ou localement avance, initialement traites par prostatectomie, ont ete inclus. Une radiotherapie externe par modulation d’intensite/arc-therapie dynamique, avec repositionnement scanographique quotidien, a ete realisee pour chaque patient. Les donnees cliniques (âge, score G8), les donnees oncologiques (PSA preop, PSA postop, Gleason biopsique et operatoire, pTNM) ainsi que les donnees dosimetriques ont ete analysees. Un suivi clinique regulier permettait de recenser les toxicites urinaires et digestives de maniere prospective. Les facteurs de risque de toxicite ont ete recherches en etablissant deux groupes (toxicite de stade 0 et 1 versus toxicite de stade 2 et 3). Resultats Quatre-vingt-quatre patients ont ete traites (57 en adjuvant, 27 pour un rattrapage). L’âge median etait de 66 ans [66 ; σ=8]. La mediane de suivi etait de 15 mois (10 toxicites urinaires [11,9 %] de grade ≥ 2 ont ete retrouvees ; dont une de grade 3 (1,1 %). Neuf toxicites digestives (10,7 %) de grade 2 ont ete retrouvees ; aucune de grade 3. En termes de toxicite urinaire, on observait une difference significative quant a la dose totale recue a l’ancien emplacement des vesicules seminales (46,6 Gy vs 39,6 Gy ; p = 0,0003). En termes de toxicite digestive, on observait une difference a la limite de la significativite entre les groupes « irradiation pelvi-prostatique » vs « irradiation loge prostatectomie seule » (17,9 % vs 4,4 % ; p = 0,057) ( Tableau 1 , Tableau 2 ). Conclusion Notre etude met en evidence une toxicite digestive accrue en cas d’irradiation pelvi-prostatique, ce qui differe des resultats du traitement initial du cancer de prostate avec cette meme technique d’irradiation. La dose recue au niveau de la loge des vesicules seminales semble etre un critere de risque de toxicite urinaire dans notre etude. Un suivi a plus long terme est necessaire a la validation de ces resultats.
               
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