Objectifs Determiner le profil actuel de resistance aux antibiotiques dans les infections urinaires communautaires dans un pays du Moyen-Orient, evaluer ces resistances en fonction des antecedents cliniques des patients et… Click to show full abstract
Objectifs Determiner le profil actuel de resistance aux antibiotiques dans les infections urinaires communautaires dans un pays du Moyen-Orient, evaluer ces resistances en fonction des antecedents cliniques des patients et susciter une prise de conscience quant a l’utilisation intempestive des antibiotiques. Methodes Nous avons realise en 2016 une etude prospective descriptive sur 3 mois consecutifs concernant des patients non hospitalises qui avaient une infection urinaire. La culture des urines a ete realisee dans l’un de deux laboratoires centraux de Beyrouth. Un questionnaire fut rempli par les patients concernes indiquant l’âge, le sexe, la survenue ou non d’infection urinaire anterieure, la prise anterieure d’antibiotiques ou antecedent d’instrumentation urologique. Au total, 313 patients furent Inclus dans l’etude (uroculture positive et questionnaire rempli). Trentz patients avaient une infection urinaire multibacterienne. L’effectif terminal consistait ainsi en 343 germes. Resultats Les enterobacteries constituaient la majorite des bacteries cultivees (297 souches, 87 %) avec 194 (57 %) souches d’ Escherichia coli ( E. coli ). Soixante-huit (23 %) bacteries secretant des betalactamases a spectre elargie (BLSE) etaient identifiees chez 63 patients, dont 54 (79 %) E. coli . Parmi les patients qui avaient une infection a germe BLSE, 25 (40 %) n’avaient pas des antecedents d’infections urinaires, 28 (44 %) n’avaient pas pris des antibiotiques auparavant et 41(65 %) n’avaient pas d’antecedents urologiques. Vingt-huit (44 %) patients avec germes BLSE etaient asymptomatiques et 12(19 %) avaient moins que 20 ans. Les tableaux ci-dessous montrent le taux de resistance aux quinolones des differentes souches BLSE et non BLSE ( Tableau 1 ) et le profil de resistance aux antibiotiques des souches BLSE ( Tableau 2 ). Conclusion Nous assistons a une augmentation de la frequence des enterobacteries BLSE dans les infections urinaires communautaires meme chez ceux qui n’ont pas des antecedents urologiques ni de prise antibiotique anterieure. La resistance aux quinolones des souches BLSE et non-BLSE est elevee alors que la resistance a la fosfomycine et aux furanes reste faible. Une campagne de sensibilisation aupres des professionnels de sante est fortement recommandee afin de limiter l’utilisation intempestive et inadaptee des antibiotiques.
               
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