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Faut-il remettre en vigueur l’ancienne dichotomie « urgences motrices » – « urgences sensitives » ?

Photo by winstontjia from unsplash

L’ICS est passée par-là, des grands experts se sont réunis, des grands concepts ont été balayés, des recommandations ont été édictées [1] et même traduites par d’autres très considérés experts… Click to show full abstract

L’ICS est passée par-là, des grands experts se sont réunis, des grands concepts ont été balayés, des recommandations ont été édictées [1] et même traduites par d’autres très considérés experts [2]. . . et pourtant, nous avons toujours autant de mal à bien comprendre et à bien choisir nos termes quand nous évoquons, décrivons et traitons les symptômes « d’’hyperactivité vésicale » (HAV) de nos patients. Et quel paradoxe de parler d’hyperactivité de « vessie » quand c’est l’urètre qui dysfonctionne [3], quand c’est la musculature périnéale qui fait des siennes [4], et plus encore quand c’est le cerveau qui dérape [5]. . . L’ancienne dichotomie était simple : d’un côté, les urgences motrices (que l’on appelait volontiers « instabilité » et probablement à juste titre en raison du caractère pas forcément permanent et très labile de l’HAV. . .), supposées renvoyer à une pathologie, à un dysfonctionnement de la vessie et que l’on avait bien envie de traiter par des anticholinergiques ; et de l’autre les urgences sensorielles. . . que l’on traiterait bien volontiers aujourd’hui par des béta3 agonistes adrénergiques ou par une neuro-modulation tibiale voire sacrée. Il est d’ailleurs très étonnant que les grands essais thérapeutiques concernant l’HAV (puisque tel est désormais son terme consacré. . .) n’aient portés que sur des populations générales d’HAV sans guère de segmentation physiopathologique (moteur vs sensitif par exemple). Cela explique le succès très moyen des anticholinergiques (guère supérieur au placebo. . .) et tout autant le marché colossal qu’a représenté (un temps) l’HAV, certains s’étant même demandé si quelques-uns des experts qui avaient prôné une telle définition si large de cette HAV n’étaient pas suspects de collusion avec une certaine industrie permettant la prescription larga manu de ces médications pas toujours adaptées au mécanisme réel du dysfonctionnement périnéo-sphinctéro-cortico-psycho-vésical. Nul examen complémentaire (dosage urinaire de bio-marqueurs, analyse du microbiome, explorations morphologiques ou endoscopiques, explorations neurophysiologiques), y compris le bilan urodynamique, permet de choisir de manière ordonnée et réfléchie, en fonction d’un mécanisme physiopathologique supposé, un traitement spécifique.

Keywords: par; hav; bien; urgences motrices; ancienne dichotomie

Journal Title: Progres En Urologie
Year Published: 2019

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