L’ampleur des progrès qui ont été réalisés dans la prise en charge du cancer bronchopulmonaire durant ces 20 dernières années est considérable. Ces modifications sont liées, d’une part, à une… Click to show full abstract
L’ampleur des progrès qui ont été réalisés dans la prise en charge du cancer bronchopulmonaire durant ces 20 dernières années est considérable. Ces modifications sont liées, d’une part, à une meilleure compréhension des mécanismes de la cancérologie pulmonaire et, d’autre part, à trois axes dans lesquels se sont investis tous les acteurs de la prise en charge de ce cancer : la démarche diagnostique et le bilan de la maladie, son traitement et l’organisation des soins. Les modalités diagnostiques et le bilan du cancer bronchopulmonaire ont considérablement évolué. L’accès progressif à l’IRM, à la TEP-FDG et à l’échoendoscopie ont contribué à un meilleur classement des malades et donc à un traitement plus adapté. Parallèlement, les progrès des classifications TNM successives ont permis de définir des groupes de patients dont le pronostic devient de plus en plus homogène. Bien qu’il soit longtemps asymptomatique, le cancer bronchopulmonaire peut maintenant être diagnostiqué plus précocement grâce au dépistage scanographique qui, s’il est organisé selon des règles précises, réduit de 20 % la mortalité spécifique de cette maladie. Enfin, le diagnostic moléculaire a avancé à pas de géant. Il a permis de définir des groupes de patients qui bénéficient de thérapeutiques ciblées conduisant à des survies beaucoup plus longues et il est rapidement devenu en France, grâce notamment aux efforts de l’INCa, accessible à tous, comme l’a bien montré l’étude Biomarqueurs France qu’a coordonné pour l’Intergroupe francophone de cancérologie thoracique (IFCT) le Pr Fabrice Barlési [1]. La répétition des prélèvements qui est devenue nécessaire est de plus en plus facilitée par la réalisation des « biopsies liquides ». Les traitements ont aussi considérablement évolué depuis les progrès observés en chirurgie et en radiothérapie jusqu’à l’acquisition de nouveaux traitements qui, comme les thérapies ciblées et l’immunothérapie, ont permis d’obtenir durant ces 10 dernières années d’importantes augmentations de survie, y compris dans les cancers métastatiques qui, dans un cas sur deux, deviennent maintenant accessibles à un traitement de première ligne qui n’est plus la chimiothérapie [2]. Nous sommes tous habitués maintenant à voir discuter dans nos réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) des cas de cancers
               
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