Depuis la decouverte de son grand potentiel hydrique, et la baisse du cout de mobilisation de l'eau souterraine, le Sahara, ou existait une agriculture oasienne en difficulte, est considere comme… Click to show full abstract
Depuis la decouverte de son grand potentiel hydrique, et la baisse du cout de mobilisation de l'eau souterraine, le Sahara, ou existait une agriculture oasienne en difficulte, est considere comme l'espoir de l'agriculture algerienne. Sous l'effet conjugue de politiques publiques genereuses, notamment en matiere de realisation d'infrastructures, et de dynamiques locales novatrices, une nouvelle agriculture saharienne, intensive et forte consommatrice d'eau, s'est developpee. C'est le cas de la wilaya de Biskra en Algerie ou, depuis une vingtaine d'annees, des palmiers en monoculture et des serres tunnels s'etendent a perte de vue en marge des oasis traditionnelles. Dans cet article, nous analysons un des determinants cles de ce developpement : le systeme de gouvernance de l'eau. Nous nous focalisons sur le role de l'Etat, des acteurs prives et leurs interrelations dans l'exploitation de la ressource hydrique et nous analysons les configurations institutionnelles et reglementaires qui affectent le rapport des agriculteurs a la ressource en eau. Nous montrons (i) et que les pratiques locales incitent a valoriser l'eau a la parcelle et a maximiser les prelevements a l'echelle d'un forage (ii) que meme s'il existe un decalage entre le cadre reglementaire et les pratiques locales, l'Etat est « tolerant » mais non absent et pourrait reprendre la main pour reguler l'usage a l'echelle regionale.
               
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