Objectif Suite aux traumas historiques et changements au mode de vie, l’usage de substance et les problèmes associés sont une source d’inquiétude majeure pour les Nunavimmiut. L’objectif de cette étude… Click to show full abstract
Objectif Suite aux traumas historiques et changements au mode de vie, l’usage de substance et les problèmes associés sont une source d’inquiétude majeure pour les Nunavimmiut. L’objectif de cette étude est d’investiguer les déterminants socioculturels de l’usage de substances pour adapter les programmes de santé publique à la culture Inuit. Méthodes L’enquête Qanuilirpitaa? 2017 repose sur un échantillon sélectionné pour être représentatif des Nunavimmiut (16 ans et plus; n = 1 326). Les déterminants socioculturels incluent : identité culturelle, activités sur le territoire, activités communautaires, support social, cohésion familiale et communautaire. La fréquence de consommation excessive d’alcool (5 consommations ou plus), l’usage du cannabis et l’usage problématique (CAGE et DAST-10) ont été documentés. Données analysées par régression multiple pondérée. Nos partenaires Inuit ont été impliqués de la planification des analyses à la co-interprétation des résultats. Résultats Près du tiers des Nunavimmiut de 16 ans et plus ont rapporté une consommation hebdomadaire excessive d’alcool (29,3 %) et 68,6 % de ceux consommant de l’alcool étaient potentiellement à risque de consommation problématique. Quarante-cinq pourcent (45 %) ont rapporté consommer du cannabis au moins une fois par semaine et 30 % des consommateurs de drogue étaient à risque de consommation potentiellement problématique. Le bénévolat et la participation aux activités communautaires étaient associés à une cote plus faible d’usage de cannabis, tout comme la pratique fréquente d’activités sur le territoire avec la consommation hebdomadaire excessive d’alcool, d’usage potentiellement problématique d’alcool et d’usage hebdomadaire de cannabis. Le support social et la cohésion communautaire étaient associés à une cote plus élevée de consommation excessive hebdomadaire d’alcool, tout comme l’identité culturelle (centralité) avec l’usage potentiellement problématique d’alcool. Conclusion Des déterminants clés de l’usage de substance spécifiques aux Inuit ont été identifiés. Les résultats concordent avec le vécu de nos partenaires dans leurs communautés et le cadre théorique d’interventions déjà implémentées impliquant des activités sur le territoire et de guérison. Les contextes de consommation et les stresseurs associés devraient guider l’élaboration des programmes au Nunavik. Objective Stemming from historical traumas and changes in the Inuit way of life, substance use and its intertwined problems are a major cause of concern for Nunavimmiut. This study’s objective is to investigate sociocultural determinants of substance use and misuse to inform culturally appropriate public health programs. Methods The 2017 Qanuilirpitaa? survey was conducted among a sample intended to be representative of Nunavimmiut aged 16 and over (total n = 1326). Sociocultural factors included cultural identity, land-based activities, involvement in community activities, social support, and family and community cohesion. The frequency of binge drinking (5 or more drinks on one occasion), cannabis use, and problematic substance use (CAGE and DAST-10) were documented. Data were analyzed using weighted multivariate logistic regressions. Inuit partners were involved from the planning of analyses to the co-interpretation of results. Results Nearly a third of Nunavimmiut aged 16 and over reported binge drinking at least once a week (29.3%), and 68.6% of drinkers were at risk of potential drinking problems. Forty-five percent (45%) reported using cannabis at least once a week, and 30% of drug users were at risk of potential drug abuse problems. Volunteering and participation in community activities were associated with lower odds of cannabis use, as was frequently going on the land with weekly binge drinking, potential drinking problems, and weekly cannabis use. Social support and community cohesion were associated with higher odds of weekly binge drinking, as was cultural identity (centrality scale) with potential drinking problems. Conclusion Key determinants of substance use relevant to Inuit culture were identified. Results are in line with our Inuit partners’ experience in their communities and are coherent with current land-based interventions implemented in Nunavik. A thorough understanding of substance use contexts and related stressors should guide the content and implementation of substance use programs in Nunavik.
               
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