La boxe, ou la « douce science » des coups (« sweet science » en anglais), est loin de representer un sujet mineur pour les sociologues et les ethnographes. De… Click to show full abstract
La boxe, ou la « douce science » des coups (« sweet science » en anglais), est loin de representer un sujet mineur pour les sociologues et les ethnographes. De plus en plus nombreux, leurs travaux constituent autant d’analyses ou s’affrontent non seulement des corps, mais aussi differentes conceptions de l’enquete et du rapport des chercheurs a leurs terrains. En les parcourant un a un, cet article retrace l’histoire d’un objet sociologique dont les contours restaient a definir. Il montre que, au-dela de leurs differences, les manieres de comprendre ou d’expliquer la condition de boxeur sont toutes traversees par une question centrale : celle de la domination. Tandis qu’elle est au principe des combats livres sur le ring, les chercheurs en percoivent les expressions a l’intersection du « genre », de la « classe » et de la « race ». Aussi ne manquent-ils pas de voir, dans les scenes pugilistiques, diverses representations des luttes que livrent les subalternes contre les forces d’exclusion tendant a les maintenir dans des positions socialement dominees.
               
Click one of the above tabs to view related content.