Cet article vise a explorer les raisons de la faible connexion entre l’historiographie religieuse et l’histoire globale dans les recherches portant sur les periodes allant de la fin du xviiie… Click to show full abstract
Cet article vise a explorer les raisons de la faible connexion entre l’historiographie religieuse et l’histoire globale dans les recherches portant sur les periodes allant de la fin du xviiie siecle a nos jours (regroupees en France sous le terme d’« epoque contemporaine »). D’un cote l’histoire globale, qui s’est structuree a partir des sciences economiques et politiques, semble peu interessee par les faits religieux, juges peu explicatifs des phases les plus recentes de la globalisation. De l’autre, l’historiographie religieuse, qui a cherche a seculariser ses demarches, semble mefiante vis-a-vis d’une histoire globale parfois ordonnee a une sorte de theologie de la convergence. Dans leur tres grande majorite, quand les historiens du fait religieux contemporain depassent les frontieres nationales dans leurs travaux de recherche, ils privilegient le paradigme de « l’histoire transnationale » et non celui de l’histoire globale. Tout en reconnaissant les merites de ce positionnement « humble », l’auteur plaide pour une histoire globalisee du fait religieux contemporain, qui mettrait a l’epreuve des sources les theories sociologiques du religieux globalise, qui discuterait les hypotheses des historiens de la globalisation, et qui analyserait a nouveaux frais les dynamiques du religieux dans l’histoire recente de l’humanite.
               
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