Aragon a accompagne la « genetique litteraire » dans son projet de valoriser les manuscrits de travail des ecrivains, peu etudies jusque-la. Faisant de ses archives l’enjeu d’une negociation, il a aide… Click to show full abstract
Aragon a accompagne la « genetique litteraire » dans son projet de valoriser les manuscrits de travail des ecrivains, peu etudies jusque-la. Faisant de ses archives l’enjeu d’une negociation, il a aide a la creation en 1982 de l’ITEM, structure consacree a l’analyse de la creation litteraire. En 1881 Hugo avait deja legue ses manuscrits a la BnF en vue de leur transmission. Un siecle plus tard Aragon donne ses archives au CNRS en vue de leur exploitation scientifique. Ce geste est precede de la publication de Je n’ai jamais appris a ecrire ou Les Incipit, prolegomenes ironiques a toute approche de ses manuscrits. Aragon s’y explique sur les processus automatiques qui ont preside a l’ecriture inassignable de ses œuvres, concues par un autre que lui-meme : un essai paradoxal qui semble exclure toute etude de genese. Mais cette fiction theorique peut etre relue a la lumiere, affirmative et operationnelle, du discours « D’un grand art nouveau : la recherche » qu’Aragon prononce au CNRS en 1977 a l’occasion de son legs.
               
Click one of the above tabs to view related content.