Face aux besoins croissants de collecte de sang, maintenir les donneurs actifs mobilisés et les fidéliser constituent des enjeux de santé publique. En France, en l’absence de rémunération du don… Click to show full abstract
Face aux besoins croissants de collecte de sang, maintenir les donneurs actifs mobilisés et les fidéliser constituent des enjeux de santé publique. En France, en l’absence de rémunération du don de sang, les donneurs fidèles sont des donneurs engagés acceptant de fournir des efforts conséquents pour maintenir leur statut de donneur. Nous cherchons ici à identifier les facteurs motivationnels de leur engagement. Nous testons, pour cela, tout d’abord, la permanence des motivations personnelles, sociales, morales et altruistes dans l’intention de redonner son sang, à court, moyen et long terme, à travers un modèle inspiré de la théorie du comportement planifié, complété par le concept d’altruisme. Cette étude quantitative montre que si, à court terme, l’intention de redonner est expliquée par des normes sociales et des bénéfices attendus du don, à moyen et long terme, ce sont essentiellement les motivations altruistes qui expliquent l’intention de redonner. Nous cherchons ensuite, à travers une étude qualitative, à comprendre comment ces motivations altruistes se combinent aux autres motivations chez les donneurs réellement engagés. Nous montrons alors l’importance d’une norme morale liée à leur éducation et à l’altruisme que les donneurs engagés internalisent en une habitude. Apparaissent ainsi les rôles clés du sentiment de responsabilité et d’identité de donneur dans leur engagement. Mots-clés : don de sang, engagement des donneurs, comportement pro-social, théorie du comportement planifié, normes, altruisme.
               
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